A la découverte du 9e arrondissement
Le col de la Gineste et son panorama inégalable sur la ville. Mais aussi les calanques aux noms enchanteurs : Sormiou, Morgiou, Sugiton, En-Vau, Port-Pin. Ou d’autres, moins connues mais tout aussi pittoresques, comme la Mounine, Pouars ou Podestat… N’en jetez plus, vous êtes au cœur du plus caractéristique des arrondissements marseillais, le 9e, qui trouve sa source sur le boulevard Sainte-Marguerite, englobe Mazargues, La Panouse, Le Cabot, Le Redon, Les Baumettes, Vaufrèges puis Carpiagne, mais aussi le désormais célèbre Parc national des calanques, premier du genre périurbain d'Europe, terrestre et marin.
La voilà donc protégée cette splendide nature au cadre paysager majestueux, ces grottes (la Triperie, Cosquer, les Trémies…) nichées dans les parois, ces parfums de Provence, la faune et la flore tant enviées qui participent à la réputation internationale de Marseille. Depuis le 18 avril 2012 en effet, ce site au cœur terrestre de 8 500 hectares et à une aire marine de 43 500 hectares, anciennement soumis à la pression urbaine, à la population parfois irrespectueuse et à une surfréquentation, est devenu un havre de paix aux règles strictes. Celles-ci sont à l’origine du bonheur retrouvé pour toutes les espèces et à la symbiose entre l’homme et la nature : deux millions de visiteurs s’y pressent chaque année.
Le plus vaste arrondissement de la cité régale donc le public de ses calanques si souvent célébrées dans la peinture, la littérature et le cinéma. Mais le royaume des marcheurs n’est pas le seul attrait de la pointe sud phocéenne. À Mazargues par exemple, on cultive parfaitement une qualité de vie typique de l’esprit des villages. Les rues y sont animées et les habitants ne sont pas peu fiers de leur obélisque qui termine avec élégance le boulevard Michelet. Déménagée de la place Castellane lorsque celle-ci reçut en 1911 la fontaine Cantini, cette copie de l’obélisque de Louxor réalisée en 1811 en pierre de Cassis par le sculpteur Penchaud, se révèle être une surprise dans le paysage méditerranéen. Moins surprenants mais totalement saisissants sont les nombreux châteaux que l’on peut découvrir dans le secteur. Campagne Berger, Serena, la Rouvière, Valmante ou la Magalone, dispersés dans le paysage, témoignent avec leurs jardins préservés d’une autre époque marseillaise rayonnante. Autre écrin de nature remarquable dans cet arrondissement, l’œuvre de Duvilliers, une coulée verte au cœur de la ville, trouve une place de choix dans le riche patrimoine local. Au travers bien entendu de la bastide Maison Blanche, acquise par la mairie en 1978, l’archétype de l’habitation secondaire provençale du XIXe siècle. La promenade dans les 6 hectares du domaine voulu par le riche négociant David de Léon Cohen y est des plus bucoliques, au milieu d’une végétation luxuriante. À explorer dès que possible.
Campus aux standards internationaux, Luminy, adjacent au Redon, fait partie des autres fleurons du périmètre, et bien évidemment de Marseille. Dans ce concentré de savoirs, on dénombre plus de 8 000 étudiants et 1 500 chercheurs ou ingénieurs au milieu de 2 facultés, 6 grandes écoles et instituts, 32 laboratoires de recherche (CNRS, Inserm, Inra, IRD, CEA…), une pépinière et des entreprises de haute technologie, un centre de formation et colloque (Cirm), des services et commerces, des hébergements estudiantins, des installations sportives... Et des chemins de randonnée pour s’aérer l’esprit.
L’info pratique
Le bivouac, le camping et le caravaning sont interdits dans le cœur du Parc national dans le but de préserver la beauté des sites, d'éviter les pollutions et de se prémunir contre le risque d’incendie. L’Office de tourisme de Marseille regorge aussi de bien d’autres solutions pour se loger à proximité.